Pays de la Loire Une forte demande en salariés permanents
Selon l’Anefa, l’horticulture-pépinière va recruter 225 salariés permanents par an d’ici 2025 et anticipe des besoins de formation. L’association, qui présentait le 3 novembre 2020 les résultats de son observatoire, entend accompagner cette dynamique.
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Il y a sept ans, réunis au sein de la Commission Paritaire Régionale de l’Emploi, les partenaires sociaux avaient étudié les besoins en salariés agricoles permanents à horizon 2020. « C’est ce travail que nous avons souhaité actualiser et conduire jusqu’à 2025 » a indiqué - le 3 novembre 2020 en introduction du webinaire « Prospective 2025 sur les métiers et les compétences des salariés de la production agricole » -, Isabelle Traineau de l’Anefa Pays-de-la-Loire.
L’Association Nationale Emploi Formation en Agriculture a étudié neuf filières. Concernant l’horticulture-pépinière, « nous avons identifié un besoin de recrutement de 225 salariés permanents /an d’ici 2025 ».
Des besoins liés au renouvellement
Ce chiffre tient compte de l’évolution des marchés et des structures. L’Anefa ayant estimé que la baisse des surfaces se poursuivrait (- 13 % en horticulture, - 5 % en pépinière) tout comme celle du nombre d’entreprises (- 6 % par an majoritairement sur le marché des grossistes).
Il intègre également les besoins en renouvellement de la main d’oeuvre en place. Une partie des futurs recrutements (60/225) viendra en effet compenser – partiellement – le non remplacement des chefs d’exploitation. L’autre (165/225) sera liée au renouvellement des salariés permanents qui prennent leur retraite ou quittent le secteur.
Face à cette demande, « on ne forme aujourd’hui pas suffisamment de jeunes. La moitié des besoins vont devoir être couverts par des salariés issus d’autres secteurs » constate Isabelle Traineau.
Accompagner la montée en compétence
Dans ce contexte, l’Anefa propose « d’accompagner les entreprises dans la formation interne individualisée des nouveaux salariés et dans la montée en compétences des salariés en place ».
En horticulture-pépinière, près de la moitié des recrutements en CDI se font en effet via un CDD.
D’ores et déjà, plusieurs « compétences à développer » ont été identifiées. Elles concernent la logistique, l’informatique mais aussi la gestion du temps, celle des équipes ou bien encore la maîtrise des techniques de production. En sachant qu’à lui seul, le métier d’ouvrier qualifié concentre 40 % des besoins.
Au-delà, l’Anefa avance également l’idée de renforcer la pratique professionnelle des jeunes diplômés et d’améliorer l’accueil dans les entreprises. L’idée d’une marque employeur fait son chemin. « Elle devient de plus en plus importante et les employeurs en sont conscients » indique Isabelle Traineau.
Anne MabirePour accéder à l'ensembles nos offres :